vendredi, mai 18, 2012

Terres arbitraires-Illumination(s)

Hier soir au théâtre de l'Épée de bois ( Cartoucherie de Vincennes ) avait lieu la première du spectacle :Terres arbitraires-illumination(s). Une installation video immersive de Nicolas Clauss suivie suivie d'une performance spectacle de Ahmed Madani. " Dans la première partie TERRES ARBITRAIRES, Nicolas Clauss nous invite à découvrir des visages qui nous regardent : ceux de jeunes hommes qui habitent dans les quartiers populaires. Ils restent muets et ce sont les discours produits sur la banlieue par les médias, les politiques et les sociologues que l’on entend. Dans la seconde partie ILLUMINATION(S), Ahmed Madani met en scène trois jeunes hommes à trois époques différentes. Le premier s’est engagé dans la guerre de libération de son pays, le second a vécu l’exil, le travail à la chaîne et la réclusion solitaire, et le troisième, aujourd’hui, espère que sa vie ne s’achèvera pas sur une dalle de supermarché. Ces trois récits sont incarnés par une dizaine de jeunes hommes du Val Fourré." texte extrait de la présentation du spectacle. Un projet très humain de Ahmed Madani, des jeunes de cité castés et formés au travail d'acteur , un très beau théâtre..et une très émouvante soirée. L'occasion de revisiter les évènements douloureux à l'origine d'une bonne partie de l'immigration algérienne et d'en mieux comprendre les rapports avec le vécu des jeunes dits"de zones sensibles" Des visages d'abord fermés conformes à l'image que on a d'eux, puis le sourire et le rire qui révèle leur vrai visage de jeunes qui aspirent à la vie. Au delà du propos: un très beau travail de texte, d'engagement dans le rôle, de mise en scène...Un spectacle qui touche par la forme et le fond . Un travail à soutenir car il donne sa dimension sociale au théâtre , au service de la mémoire et en même temps du vivant actuel. Un spectacle qui nous nourrit et nous change en nous redonnant ces parcelles de conscience qu'il est si facile d'oublier . Bien sur, un spectacle encore jeune, mais qui s'est déjà trouvé et qui ne demande qu'à murir à travers vos regards. Ne dure qu'un mois. L'atelier permet des tarifs réduits. Allez -y vraiment. Une douzaine d' élèves qui y sont déjà allé et ont tous été très touchés et en ont témoigné chaleureusement

BURENMonumenta

On le connait, surtout à Paris pour son intervention au Palais Royal et les polémiques que cela a suscité. L'homme aux rayures est le dernier invité de Monumenta, au grand palais Un travail sur la lumière,la couleur, le reflet....et le plastique. Il faut reconnaitre que le dôme et ses voutes métalliques regardé à l'envers dans un miroir sur lequel on peut marcher est une expérience assez sympa. D'ailleurs il faut voir y jouer les enfants...pour le reste...des disques de plastique coloré à trois mètres du sol, du bleu en bande sur les vitres du dôme..La revue beaux arts a écrit sur le sujet des pages enthousiastes..Malgré mon respect pour la revue, j'ai été fort déçu. Oui la lumière passait au travers des disques colorés qui se reflètent au sol, oui la couleur bleue du dôme change suivant la couleur du disque sous lequel on se trouve..En même temps il suffit d'avoir joué avec des lunettes colorées pour le savoir. Mais il n'y a pas grande découverte.tout est vu et compris dans les dix premières minutes et après , pour trouver une raison d'être là ,on regarde jouer les enfants , qui eux, adorent jouer avec les couleurs .(Nous avons certainement perdu quelque chose en vieillissant! ) Si l'on monte sur les escaliers pour être au dessus et trouver une autre perpective,et peut être une rèvélation , alors il n'y a plus qu' une multitude de disques plastiques et poussiéreux. Certains me trouveront très sévère, mais bon... J'y retournerai certainement de nuit pour voir les lumières sous les feux des projecteurs et peut être y trouver quelque magie. J'espère.. Tous les ans j'écris la même chose:Mais où est donc Anselm Kieffer ??

jeudi, mai 03, 2012

LÉONARD

NON, je ne vais pas écrire a propos du génial inventeur et peintre que vous connaissez, mais c'est d'un autre Léonard, qui a droit largement à la même admiration de ma part, que je veux écrire : Léonard Cohen. On parle aussi de composition, de rythme , de touche et même de couleur dans la musique , mais il n'y a nul besoin de parallèle hasardeux pour parler de ce très grand musicien. Léonard Cohen sera à l'Olympia en septembre. J'ai hésité devant les places à quasiment 200 euros ,et c'est désormais complet. Alors j'ai économisé 200 euros et perdu l'occasion de saluer un Prince. Mes euros ont soudain perdu de leur intérêt!! Après presque dix années de retraite auprès d'un grand Maître du Zen et après s'être fait escroquer par son comptable, le grand Léonard s'est remis à la musique pour notre plus grand bonheur ( en tout cas le mien ). Son dernier album qui vient de sortir , alors que le chanteur a environ 80 ans, est une splendeur. Les plus jeunes n'auront pas connu" Suzanne" ou les" Sisters of Mercy" ou lu tres populaire "Halleluya" repris dans le monde entier par les plus grandes voix ( écouter sur you tube l'interprétation de Rufus et Martha Wainwrigth me touche toujours ) Ce grand monsieur a traversé le temps et les époques musicales sans jamais céder à la facilité , fidèle à une écriture exigeante et poétique et à une composition musicale unique . Pour les déçus , comme moi, de ce, peut-être, dernier passage parisien, je conseille le dvd du concert à Londres en 2008. Un évenement exceptionnel de très grande qualité de prise de son et vues.. Histoire de se consoler et se laisser bercer par cette voix unique, qui en vieillissant n'a pas perdu son charme.Et vous aurez droit à tous les bis que vous voudrez..! Les grandes oeuvres touchent toujours le coeur, quelle qu'en soit la forme.

Matisse. Musée Pompidou

Tres belle exposition de ce grand peintre au musée Pompidou. Le choix de présentation guide parfaitement dans la compréhension du travail de recherche effectué par le peintre : un même sujet repris deux ou trois fois dans la même période. On peut voir le tableau de base puis découvrir le travail élaboré ensuite, par simplification, par effet zoom, par modification de la composition, des couleurs...Impressionnants les deux "Notre Dame".le premier, classique, presque mièvre et le second sidérant de force par sa couleur unique ( bleu) , par l'extrême simplification de la forme, à la limite de l'abstraction .Il pourrait nous être facile de considérer aujourd'hui, forts de notre 20eme siècle, comment ce travail peut être fait.Mais remettons nous dans le contexte de Matisse et admirons la prouesse effectuée en quittant la représentation pour une si pure évocation. C'est là l'intérêt de cette exposition. Nous ouvrir au travail créatif du peintre, nous guider dans sa recherche...et c'est un magnifique cadeau à qui veut tenir un pinceau. Une grande leçon !! Comme toute bonne exposition parisienne, elle connait un beau succès, donc éviter les milieu de journée et privilégier les soirées.Ce musée nous permet une visite jusqu'à 23H.c'est exceptionnel.Profiter d'une visite dans le calme du soir, avec seulement les amoureux de la peinture..et cette ambiance unique de Beaubourg la nuit! Une intimité possible, enfin, avec les oeuvres.